Collection L'Inacceptable

Livre : "Impair, passe... et banque"

Impair, passe... et banque

Daniel Gourichon - dessins de Denis Dedenon

 

 

Les travers des pratiques bancaires

 

15€ - 160 p - 15x21 cm - NB
ISBN : 978-2-916359-49-6

 

Retrouvez le livre sur notre site internet en cliquant ici.

 

 

Description

Ce livre dénonce avec humour les travers de la Finance, il défend des valeurs autres que « l’argent roi », le profit à tout prix, le manque de considération d’une élite dirigeante face aux clients et aux employés des banques.

Qui est Gaston ? S’il a choisi ce prénom en hommage au gaffeur sympathique de Franquin, ce Gaston- ci n’a rien d’un personnage de fiction. La banque, il connaît. Il l’a longuement pratiquée dans les bureaux, les couloirs et les coulisses d’une des plus grandes banques françaises.

Gaston dit et écrit tout haut ce que d’autres pensent et subissent tout bas. Il n’est pas un justicier masqué, il demande plus de justice, plus de justesse, à visage découvert.

 

Extrait

Comment est né Gaston ? Très simple : Gaston est le fils d’un mouvement d’humeur et d’une étude approfondie obtenu par une insémination artificielle.

Mouvement d’humeur : Un matin d’octobre 2007, alors que j’arrive pour m’installer à mon poste de travail — je devrais plutôt dire à l’emplacement qui m’est réservé puisque mon travail est parti vers un Pôle Service Clients (PSC) depuis plus d’un mois — un collègue voisin me demande si j’ai lu le dernier numéro de Capital, numéro qui publie le classement des rémunérations des dirigeants de grandes entreprises, classement où Daniel Bouton figure en deuxième position avec 10,8 millions de revenus en 2006. Étude approfondie : Depuis mi-2006, agacé par la propagande directionnelle, j’ai commencé une étude sur l’évolution des salaires à la Société Générale sous l’ère Bouton. Étude qui met à mal les vantardises sur la progression du pouvoir d’achat des salariés de la Banque. La poursuite et l’approfondissement de cette étude par la CFDT seront, d’ailleurs, à l’origine de la révision de l’accord social fin 2009 et de dispositions en faveur de plus de 2 000 salariés particulièrement maltraités.

Insémination artificielle : L’inséminateur s’appelle Hervé Kempf, écrivain et journaliste au Monde. Je viens de terminer la lecture de son livre Comment les riches détruisent la planète où j’ai apprécié cette définition du capitalisme selon Al Capone : « Un racket légitime organisé par la classe dominante » (les rémunérations du Bouton n’en sont-elles pas un exemple flagrant ?) Je me suis donc retrouvé avec des données statistiques qui, examinées correctement et sur la durée, démontraient que les prétendus « succès » de l’Entreprise n’engraissaient qu’une  caste limitée, sans que cela s’appuie sur une quelconque justification économique ou sociale. Les seules justifications sont celles qui prévalent dans tous les domaines  de la société : celles de l’excellence, de la performance, bref du mérite. N’y a-t-il pas d’ailleurs un « Ordre national » pour cela ? Mais les critères du mérite sont définis par l’élite elle-même, qui travaille dans ses propres intérêts. Comme l’explique Marcel Gauchet, historien et philosophe, auteur de l’expression « fractures sociales », on passe donc ainsi d’une élite à une oligarchie. Réagir par l’indignation sur l’injustice de cette situation eût été possible mais vite oublié en raison du regard porté sur une telle réaction. Qu’importe un râleur de plus ? Qui plus est, elle aurait été par définition insuffisante eu égard aux enjeux. Au fond, peu importerait le prix exorbitant du Bouton si cela n’avait pas de conséquences sur les modes de consommation et leurs conséquences environnementales. Peu importerait ce prix si le Bouton et ses méthodes avaient une réelle valeur économique débouchant sur un tout aussi réel progrès social et environnemental.

Voilà pourquoi Gaston, prénom choisi en hommage à Franquin, aura pour mission (normal, il n’a pas de poste fixe) de rappeler que la Société Générale, son oligarchie, ses modes de fonctionnement contribuent sans états d’âme à la situation actuelle. Voilà pourquoi Gaston, beaucoup plus modestement que son illustre modèle, va chercher à souligner les limites des raisonnements univoques de nos dirigeants. Dans une société où l’individualisation forcenée de la relation de travail peut amener à un dangereux repli sur soi, Gaston s’est ainsi efforcé de traduire les réflexions entendues ici ou là pour que chacun puisse se reconnaître dans son quotidien, son vécu. Ses écrits auraient pu être les vôtres.

 

Présentation de l'auteur

Daniel Gourichon est né en 1950 à Cholet dans ce pays des Mauges, le pays des usines à la campagne, « dont certains historiens, sûrement mal intentionnés, suggèrent que le nom vient de la contraction de l’expression  mauvaises gens . » Il entre à la Société Générale à Blois le 02 janvier 1973, et adhère à la CFDT quinze jours plus tard. Sa vie professionnelle se déroule entre la banque et le syndicat. Il exerce des fonctions de délégué syndical national notamment de 1978 à 1981 puis de 1989 à 1993, et d’autres mandats comme secrétaire du Comité d’Entreprise Européen du groupe SG, administrateur représentant les salariés et localement Conseiller Prud’homme pendant 7 ans. Son  souci de ne jamais devenir un homme d’appareil l’a amené à alterner les périodes de permanent ou quasi permanent syndical  et de salarié lambda. De ce choix et de ces expériences sont nées une certaine liberté d’action et une totale liberté de parole. C’est cette liberté de parole, admise et assumée par la CFDT, qui permettra la naissance et la publication des chroniques de Gaston Deschanel.

 

 

   

 

 

 



22/04/2011
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